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DE LA CELLULE
A L'ADN
AU CUR DE LA CELLULE LE GÈNE.
La génétique cherche, notamment, à identifier les
composants à l'origine de la vie animée. Cela ressemble
étrangement à une histoire fort ancienne
Durant l'antiquité,
quatre éléments avaient été identifiés
comme source et principes de toute vie. Il s'agissait de l'eau, la terre,
l'air et le feu. Substituez à ces quatre éléments
la guanine, la cytosine, la thymine et l'adénine et vous voici
plongés dans le monde de la génétique.
L'ordre et le nombre de ces quatre éléments chimiques forment
un gène. Les gènes se suivent les uns les autres et forment,
avec d'autres éléments, une architecture que l'on appelle
l'ADN : une double hélice qui tourne sur elle-même. La structure
de l'ADN forme un chromosome. Les chromosomes se regroupent dans le noyau
de la cellule. Notre Corps est composé de 10 000 milliards de cellules
assemblées en tissus et en organes.
Cellules
Chaque jour des milliards de cellules se reproduisent et meurent. Cette
reproduction cellulaire est un dédoublement parfait : la cellule
mère se divise et donne naissance à deux cellules filles
identiques. Chacune d'entre elles détient le même patrimoine
génétique.
Chromosomes
L'être humain possède un nombre relativement élevé
de chromosomes : 46, dont 44 présents chez l'homme et la femme,
et 2 chromosomes sexuels désignés par XX chez la femme et
XY chez l'homme.
Nous possédons les chromosomes en doubles : l'un de notre mère,
l'autre de notre père.
Les gènes sont répartis sur 46 chromosomes associés
en paires.
La trisomie 21 ou mongolisme est dû à l'existence d'un chromosome
surnuméraire. La carte des chromosomes (le caryotype) d'un enfant
trisomique révèle que le chromosome n° 21 est représenté
par trois exemplaires au lieu de deux d'où le terme de trisomie
21.
4 lettres ( A T C G ) qui composent le plus extraordinaire alphabet:
celui qui régie la diversité du vivant.
En effet tous les ADN du monde animal et végétal sont composés
avec ces quatre lettres.
Un gène c'est quoi?
L'ordre et le nombre de ces quatre lettres forment un gène.
Chaque gène possède ses caractéristiques et transmet
des informations bien spécifiques.
Sources :
- Bryan Sykes. Les Sept filles d'Eve. Génétique et histoire
de nos origines. Edition Albin Michel.
- Tout connaître sur les sciences et les découvertes. Edition
Circonflexe.
- Biologie. Terminale D. Bordas.
- Claude-Louis Gallien. Biologie cellulaire. Edition PUF.
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GÉNÉTIQUE.
En 1990 est lancé le projet Génome Humain, dont le but
est d'identifier tous les gènes de l'ADN humain. Avec ce déchiffrage
de nouveaux traitements médicaux sont envisagés pour soigner
des pathologies telles que le cancer. La prévention est aussi attendue
avec le dépistage des anomalies génétiques susceptibles
d'être responsables de maladies. Déjà des médicaments
sont produits à partir d'ADN animal recombiné.
La génétique humaine est surtout une génétique
médicale. En effet, de nombreuses maladies sont héréditaires.
Dans le cas de la mucoviscidose, très connue des Européens,
les parents sont porteurs d'une copie du gène mutant sans pour
autant présenter les symptômes de la maladie.
En examinant l'arbre généalogique des descendants de la
reine Victoria nous avons un exemple très classique de la transmission
héréditaire d'une maladie. L'un des fils de la reine Victoria,
était hémophile de par sa mère. Pour un hémophile,
la moindre blessure entraîne une hémorragie prolongée
qui peut conduire à la mort. Le caractère hémophile
s'est transmis à différentes familles royales d'Europe,
mais le patrimoine génétique de la famille régnant
actuellement en Grande-Bretagne ne le possède pas : cette branche
est en effet issu d'Edouard VII, fils de la reine Victoria, qui lui n'était
pas hémophile.
Avec les progrès et les espoirs qu'engendrent la génétique,
deux types de dérives se profilent à l'horizon. La première
consiste à résumer l'être humain aux séquences
de ses gènes. Une idée fort répandue parmi les scientifiques
est que les gènes d'un individu lui confèrent un certain
potentiel. Celui-ci est modulable par les stimulations ou les absences
de stimulation de l'environnement.
La seconde est la dérive marchande du génétique.
Les sociétés de biotechnologies brevettent des tests génétiques,
aux marchés très prometteurs. Ainsi, l'institut Pasteur
a contesté le droit d'exclusivité d'une société
américaine de pratiquer le test génétique du dépistage
du cancer du sein. En effet, une femme souhaitant effectuer ce test doit
envoyer ses prélèvements aux Etats-Unis
D'autre part,
les plantes traditionnelles et leur usage médicinal ancestral sont
quelquefois mis en danger. Il suffit qu'une société brevette
leur séquence génétique pour que l'exploitation exclusive
de cette plante leur soit garantie. Ces dernières années,
deux scientifiques américains ont breveté le safran, épice
indienne permettant de soigner les blessures et les ulcères. Le
gouvernement indien a poursuivi en justice les deux scientifiques
Références :
Le train du Génome, exposition itinérante sous le haut patronage
des ministères de l'Education Nationale, de la Recherche et de
la Santé.
- Tout connaître sur les sciences et les découvertes. Edition
Circonflexe.
- Biologie. Terminale D. Bordas.
- Claude-Louis Gallien. Biologie cellulaire. Edition PUF.
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EUGÈNISME.
L'eugénisme, fondé par F.
Galton (1822-1911), a pour but d'améliorer la reproduction et la
descendance de l'homme. La tentation était grande d'établir,
alors, une hiérarchisation au sein de l'humanité. Galton
n'échappa pas à ce piège
Il classa les hommes
en " désirable ", " passables " et " indésirables
" et préconisa une sélection. Ces thèses pseudo-scientifiques
furent à l'origine de campagnes de stérilisation des malades
mentaux menées dans certains pays. Le régime nazi s'en accapara
pour appuyer ses campagnes d'extermination de certains groupes ethniques.
Toutes ces conséquences ont contribué à discréditer
le terme d'eugénisme.
Mais l'eugénisme possède -fort
heureusement- sa part de lumière.
La consultation génétique qui apporte l'information aux
parents et respecte leur choix, le conseil génétique des
couples qui demandent l'avis du corps médical dans le cas d'antécédents
familiaux par exemple, sont des composantes de l'eugénisme. Ces
examens médicaux offrent de grands espoirs mais sont aussi sources
d'inquiétudes.
" Détecter de nombreuses malformations
et maladies du ftus dans le ventre de la mère est aujourd'hui
possible. On sait déjà, au cours de la grossesse, détecter
le mongolisme et diverses anomalies chromosomiques; on sait aussi dépister
des maladies métaboliques dont la dernière en date, l'hémophilie,
ou encore des malformations du crâne, des membres... Demain on pourra
connaître avec encore plus de détails les caractéristiques
de l'homme à naître, et ses éventuelles déviations
par rapport aux normes. Demain on saura peut-être aussi faire de
la chirurgie génétique pour corriger certains défauts
" in utero ". Déjà un Américain a effectué
la première greffe de gènes chez l'homme et, en Australie,
des ftus de singe ont subi un acte chirurgical avant le terme de
la gestation. Ce genre de recherches et de découvertes dépassent
de loin la simple technologie. Le diagnostic et la chirurgie prénatale
constituent des faits de société : les progrès des
techniques vont nous pousser, qu'on le veuille ou non, à déterminer
qui aura le droit de vivre, qui devra mourir avant même la naissance
parfois à partir d'une seule goutte de son sang, qui ne devra pas
engendrer, avec l'arrière-pensée vertigineuse de la recherche
de l'enfant parfait. Conseil génétique, eugénisme,
avortement " thérapeutique", manipulations génétiques,
droit au handicap, ce sont des mots qui font peur socialement, économiquement
ou moralement. Des mots aussi qui ne font sans doute pas encore assez
réfléchir."
La biologie est aujourd'hui à un tournant et pose bien des interrogations
qui dépassent de très loin l'enceinte strictement scientifique...L'homme
décide, l'homme manipule; l'homme subit, l'homme réfléchit
sur le devenir de sa descendance et de sa propre espèce. C'est
sans doute la première fois dans- l'humanité, ou peut-être
la deuxième si la contraception est considérée comme
le premier événement, que la Biologie porte autant d'espoirs
et d'interrogations. "
" Diagnostic pour le ftus; au-delà de la biologie, il
s'agit d'un problème de société". Sciences et
Avenir", mars -1981.
CHRONOLOGIE
1982
Le premier bébé éprouvette français, Amandine,
naît.
1991
Un test de dépistage de maladie génétique est effectué
sur un embryon de trois jours.
1993
Face au projet de dépistage de masse de la trisomie 21, le comité
éthique français dit " non " le jugeant "
inacceptable " et relevant de " mesures autoritaires et contraires
à toutes éthique ".
1995
Le premier clonage d'embryon humain est réalisé
Ces
expériences furent condamnées par toute la communauté
scientifique et le chercheur américain, Marc Hughes congédié.
1997
" Dolly " est le premier clone réalisé à
partir d'une cellule 'adulte' d'une brebis.
2001
Le docteur italien Antinori relance la polémique sur le clonage
humain en présentant son projet à la NAS, la prestigieuse
Académie nationale des sciences de Washington.
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LE CLONAGE ET LES BIOTHÉRAPIES
LEXIQUE
CELLULE SOUCHES
Ces cellules peuvent se multiplier
à l'infini et se différencier en n'importe quel autre type
de cellule, pour former des tissus et des organes qu'il sera possible,
en théorie, d'implanter.
CLONAGE THERAPEUTHIQUE
A la différence du clonage reproductif,
cette technique ne vise pas à créer un individu, mais seulement
à disposer de cellules souches aptes à être greffées.
Les premières étapes du processus sont identiques à
celles du clonage reproductif, c'est-à-dire qu'elles nécessitent
la modification d'un embryon. Mais celui-ci n'est pas réimplanté.
On distingue trois protocoles pour intervenir
sur les gènes :
1, x vivo : les cellules malades sont extraites de l'organisme et placées
en culture. On les guérit en modifiant leurs gènes, puis
on les replace dans leur tissu ou leur fluide d'origine.
2, in situ : l'ADN-médicament est placé directement dans
les cellules pathogènes.
3, in vivo : le gène de remplacement est injecté dans le
sang, avec des instructions de ciblage pour atteindre la région
malade.
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